Au cœur du quartier : l’histoire de la ligne 3bis
C’est le 27 mars 1971 qu’est née la ligne 3bis, au moment où cette extension de la ligne 3 est devenue définitivement indépendante. Les trajets vers Bagnolet et Gallieni étant privilégiés sur l’axe principal par la RAT¨P, au détriment de la Porte des Lilas.
53 ans plus tard, elle est toujours en fonction, malgré son statut de la ligne la plus courte du réseau, avec seulement 1,3 kilomètre de long et quatre stations reliées. Il n’est donc pas surprenant d’apprendre que la 3bis est, aussi, la moins fréquentée des lignes du métro parisien. Mais ce constat ne doit pas occulter tous les avantages offerts par cette mini-ligne de quartier !
Réhabilitons la 3 bis !
D’une part, elle permet aux habitants du 20e arrondissement de rejoindre facilement la ligne 11, avec un changement à Porte des Lilas. Le trajet peut s’effectuer à pied, certes, entre la place Gambetta et la Porte des Lilas, mais les moins sportifs remarqueront que l’avenue Gambetta est en montée, ce qui n’est pas négligeable pour un peu que l’on soit chargé.
Aussi, la 3bis offre au paysage de notre arrondissement de charmantes stations construites dans les années 1920, comme celles de Pelleport et de Saint-Fargeau, dont les façades extérieures d’un style Art déco sont de véritables édicules décoratifs du quartier. Que même les plus courageux, qui parcourent l’avenue à pied, auront plaisir à observer.
Enfin, c’est sur la Ligne 3bis que sont tournés de nombreux films, séries et autres spots publicitaires, grâce à une station fantôme abandonnée dans les années 1930 au niveau de la Porte des Lilas. Une utilisation annexe, donc, qui ne vient pas perturber les trajets quotidiens des utilisateurs.
Quel avenir pour la 3bis ?
C’est une question qui refait souvent surface. Depuis longtemps, il existe des projets de fusion entre la ligne 3bis et la ligne 7bis, qui relie Louis Blanc au Pré Saint-Gervais. Deux mini-lignes fusionnées qui créeraient un axe principal entre le 19e et le 20e arrondissement (en passant par le 10e), dans des zones aujourd’hui un peu moins desservies. Le projet est alléchant… mais constamment rejeté. Une telle jonction permettrait notamment de rouvrir la station Haxo, pourtant existante mais jamais rendue accessible au public.
Le sujet de la fusion reviendra bientôt sur la table puisqu’à l’horizon 2024-2026, les deux lignes utiliseront les mêmes rames, et le même système de circulation (ce qui n’est pas le cas aujourd’hui). De quoi, définitivement, réhabiliter la réputation de la ligne 3bis !